Ce que nous avons retenu de Paris Web 2015
- Les 1er et 2 octobre 2015, nous avons eu la chance de nous rendre à Paris Web, afin d’échanger autour de notre métier avec d’autres acteurs de ce secteur.
- Règle N°1 : ne tuez pas vos idées dans l’œuf !
- Règle N°2 : devenez exemplaire !
- Règle N°3 : ne négligez pas le styleguide !
- Règle N°4 : entrainez vous !
- Règle N°5 : rédigez votre testament numérique !
- Règle N°6 : pratiquez le pair design !
- Règle N°7 : collectez des données de manière raisonnée !
Les 1er et 2 octobre 2015, nous avons eu la chance de nous rendre à Paris Web, afin d’échanger autour de notre métier avec d’autres acteurs de ce secteur.
Voici ce que nous avons retenus des différentes conférences tenues pendant ces 2 jours :
Règle N°1 : ne tuez pas vos idées dans l’œuf !
Nous sommes le premier frein au développement de la créativité : syndrome de l’imposteur, peur, procrastination, problèmes perso sont autant de facteurs « tueurs d’idées ». Également en cause, les autres qui ont parfois tendance à vous décourager et vous influencer dans vos chois créatifs. Enfin, les process qui peuvent vous bloquer dans l’avancement de vos idées créatives. Afin d’éviter de passer à côté de vos bonnes (et moins bonnes) idées, il est impératif de prendre de la distance par rapport au projet, déléguer, et aller au bout de ce que l’on imagine, sans demander l’avis des autres. Surtout, ne tuez pas ce qu’il y a chez vous, et ne tuez pas les idées des autres !
Règle N°2 : devenez exemplaire !
On représente souvent le pouvoir, la hiérarchie, sous forme de pyramide. Plus on se situe proche de la base de la pyramide, moins le pouvoir de décision est important. A chaque fois que l’on agit, on contracte une dette humaine : ce sont les conséquences de nos actes, qui peuvent être positives ou négatives. Un groupe, comme la base de la pyramide, attend souvent que quelqu’un passe à l’action pour le suivre. N’importe qui peut être le premier à agir, celui qui donne l’exemple, et créer une dette humaine positive au sein du groupe. Soyez cet exemple, et ne vous contentez pas de vous perdre dans la masse.
Règle N°3 : ne négligez pas le styleguide !
Le styleguide est en quelques sortes la charte graphique d’un site web, regroupant l’ensemble des éléments nécessaire à la création et à l’intégration : couleurs, polices, boutons, typographies, icones, formulaires types etc. Considérer le styleguide comme un livrable facilitera la gestion d’un projet au quotidien.
En effet, la validation du styleguide par votre client donnera un cadre formel à la déclinaison des pages d’un site web. Ce styleguide peut être complété, dans la méthodologie atomic design, par un styleguide UI (boutons, pattern library…) et la documentation relative au site ou à l’application mobile (readme, CSS…). Un styleguide complet aura l’avantage de garantir une cohérence graphique accrue, améliorer le cycle de production, et assurer un meilleur workflow entre les équipes. Un bon exemple de styleguide complet à dispo ici : https://www.relaischateaux.com/styleguide/
Règle N°4 : entrainez vous !
Un entrainement régulier a pour avantage de rendre des taches automatiques. Mais il ne faut pas s’entrainer en entreprenant un projet de A à Z, il faut se limiter à une petite partie du process. Pour cela il existe plusieurs méthodes :
- tranformer une méthode connue, ou faire exactement l’inverse de ce que l’on a l’habitude de faire, pour ouvrir un nouveau point de vue
- adopter une nouvelle pratique comme la lecture, l’écoute, la mémorisation, l’empathie…
- résoudre des problèmes complexes avec une méthodologie de carthographie…
Il existe évidemment de très nombreuses manières d’entrainer son cerveau à automatiser des taches, et à avoir une nouvelle vision : pensée latérale, blitz idéation, empathie cognitive…
Règle N°5 : rédigez votre testament numérique !
10 000 utilisateurs facebook meurent chaque jour, et en moyenne 1 compte facebook sur 30 appartient à une personne décédée. Si facebook continue de gagner des utilisateurs, on peut considérer qu’en 2100 il y aura plus d’utilisateurs morts que vivants. Il est donc impératif de trouver un moyen de gérer la mort des individus sur le web. Sous quelle forme, on ne le sait pas encore, mais la loi numérique française est la première à soulever cette problématique et à ouvrir ce débat. Au-delà du fait que ces comptes facebook, Twitter, Google et autres n’appartiennent plus à personne de vivant, cela remet en cause le modèle économique de nombreux acteurs du secteur, puisqu’ils collectent et vendent des données de personnes décédées, et donc commercialement inutiles.
Règle N°6 : pratiquez le pair design !
Le pair design, à l’instar du pair programming, consiste à travailler à deux derrière un seul poste, sur le design d’une interface.Cette méthode présente plusieurs avantage :
- jouer sur la complémentarité des personnes qui travaillent en équipe (1 junior et 1 sénior / 1 œil extérieur et 1 personne qui connaît bien le sujet / 1 UI et 1 developpeur front end / 1 designer et 1 scrum master…).
- développer l’esprit d’équipe et atténuer la notion de paternité d’un projet
- partager les risques et les récompenses
- donner aux équipes la possibilité de plus apprendre de leur binôme
- offrir un résultat final plus homogène
- optimiser les temps de conception
Dans l’équipe, il y a deux rôles : 1 driver et 1 master, qui échangent de rôle régulièrement (tous les ¼ d’h selon la méthode fast pair design prônée par Karl Dotter).
Règle N°7 : collectez des données de manière raisonnée !
La donnée, c’est l’or noir du 21ème siècle , mais les utilisateurs sont de plus en plus réticents à l’idée de délivrer leurs données personnelles. L’UX consacre le principe des données évidentes : on ne collecte pas des données qui ne sont pas explicitement affichées dans l’application. Ainsi l’utilisateur a accès aux données collectées par le service qu’il utilise. Autre principe, on ne collecte pas de données qu’on ne compte pas exploiter, et on reste transparent quant à l’utilisation de la donnée requise : je vous demande cette donnée personnelle pour vous permettre d’accéder à tel ou tel service.
Les GAFAs offrent des services gratuits, mais la monnaie d’échange reste la donnée., revendue par la suite. Leur modèle économique repose uniquement sur de la revente de données, et son exploitation commerciale. Ce contrôle des données personnelles par des sociétés privées est évidemment dangereux pour les utilisateurs, pas toujours conscients de la quantité d’information qu’ils livrent. D’ailleurs, les grandes entreprises sous-exploitent aujourd’hui les données collectées sur leurs utilisateurs afin de ne pas créer de réflexe de répulsion. Pour sortir de cette collecte données à outrance, il faudra nécessairement pour les utilisateurs, passer par des solutions payantes. Ainsi il faudra également leur offrir un service et une expérience utilisateur meilleurs que ce qu’offrent des services gratuits.
L’enjeu majeur des prochaines années sera de combiner une UX très aboutie tout en respectant la vie privée des utilisateurs.
Oh et sinon, à Paris Web, on mange très bien, et il y a des licornes qui se baladent ! On se donne rendez-vous pour 2016 ?
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