Qu’est-ce que le Bruta­lism ?

Le Bruta­lism est une des tendances fortes du webde­sign en 2017. Vous avez proba­ble­ment eu l’oc­ca­sion d’y être confronté sans vrai­ment savoir l’iden­ti­fier, notam­ment dans la sphère artis­tique et luxe.

Voir le site Balen­ciaga

Voir le site Ahhma­zing

Couleurs vives, typo épurées, fonds unis : le Bruta­lism nous renvoie aux premières heures du web avec des couleurs primaires tran­chées. Il pousse à l’ex­trême la tendance less is more, avec parfois le revers de donner l’im­pres­sion à l’uti­li­sa­teur que le design a été réalisé par un déve­lop­peur.On en convient, c’est parfois agres­sif à l’oeil, mais nous devons admettre que c’est assez plai­sant cette forme de design mini­ma­liste sous acide, avec des conte­nus et textes bruts.

Mais alors, comment on s’y prend ?

On aime­rait bien vous donner la formule magique pour desi­gner des sites dans la droite lignée du Bruta­lism, mais en réalité il n’y a pas solu­tion toute faite.

À part le clas­sique “ Faites Trash ! “

Commen­cez votre site avec des blocs de couleurs primaires, des typos mono­space, des fonds sombres et des visuels acidu­lés, devrait être un bon début. Après, lais­sez travailler votre imagi­na­tion… On croit en vous !

BRUTALISM ! Partout, tout le temps ?

On sait que vos yeux en rede­mandent déjà : c’est moderne, addic­tif, ça met en valeur le message sans fiori­tures.Malheu­reu­se­ment il faut mini­mi­ser l’uti­li­sa­tion de ce type de desi­gn… Il faut toutes propor­tions garder pour plusieurs raisons : ça ne s’adresse pas à toutes les cibles, à tous les produits, et ça demande une matu­rité impor­tante, un oeil rela­ti­ve­ment aguerri.Le Bruta­lism convient parfai­te­ment aux domaines arty, par exemple pour la promo­tion d’un album de musique indé ou encore la nouvelle marque d’un créa­teur Berli­nois, ça risque d’être plus compliqué de vendre le concept à des banques ou des assu­rances.

Point trop n’en faut

Trou­vez le juste milieu. La musique au max dans le casque et les 6 cafés englou­tis alors qu’il n’est que 11h du matin vous aide­ront surement à plon­ger tête la première dans le bruta­lisme, mais atten­tion tout de même à réfré­ner vos ardeurs, il ne s’agit pas de tomber dans l’ex­cès. Sinon, vous risquez d’avoir ce type de conver­sa­tion :

Chef de projet : “C’est bizarre un peu ton truc là, ça fait pas super travaillé”Desi­gner : “Tu comprends rien c’est du Bruta­lism !”

Non.

Vous pouvez néan­moins appor­ter un peu de Bruta­lism dans un design plus conven­tion­nel, une touche de bruta­lité donnera une image plus moderne, et sera indé­nia­ble­ment diffé­ren­ciant sur une marché plus tradi­tion­nel.

Nous desi­gners, sommes là pour surprendre, diver­tir, faire en sorte qu’on se souvienne d’un site, mais en aucun cas nous ne sommes là pour être à l’ori­gine de crises d’épi­lep­sie.

Alors, donnez tout ce que vous pouvez mais pas trop non plus…

Et l’UX dans tout ça…

Cette tendance UI a un atout prin­ci­pal : c’est une bonne pratique UX.Comme l’a mentionné Marc Schen­ker (consul­tant en publi­cité) dans sa tribune l’ar­gu­ment prin­ci­pal en faveur du bruta­lism (et pas des moindres) : l’aug­men­ta­tion dras­tique du taux de conver­sion !Avouez que vous ne vous y atten­diez pas !

Pour­tant, c’est assez logique : un design très épuré a tendance à simpli­fier la navi­ga­tion,  permet à l’uti­li­sa­teur de se foca­li­ser sur vos produits, et offre des temps de char­ge­ment bien plus faibles qu’un site clas­sique avec un design plus lourd.

Du bruta­lism, encore !

Un site recense d’ailleurs la plupart des sites de ce mouve­ment, on vous laisse vous faire votre avis ici : bruta­list­web­sites.com

Main­te­nant, c’est à vous de jouer !